Une première étape dans ma « dégooglisation » débutante.
Par René Durand le samedi 20 février 2021, 11:36 - Divers - Lien permanent
L’objectif était ambitieux : il s’agissait tout bonnement de quitter Google — de me dégoogliser suivant l’expression à la mode, décision pour moi éminemment politique. Le présent article a pour but de décrire la démarche et de montrer à la fois sa complexité, mais aussi sa relative simplicité. Il faut bien l’admettre les prestations offertes par Google sont d’une utilisation facile, elles sont esthétiques, complémentaires et donc rapidement indispensables. On est dans l’addiction. Mais rappelons-nous que : « si c’est gratuit, c’est nous le produit ». Et je voulais arrêter d’être qu’un « con-sommateur » au « cerveau disponible ».
La mission est difficile, car ce projet doit être « en même temps » conduit pour :
- Un portable Lenovo (Ubuntu 20.10).
- Un MacBook (Catalina).
- Un iMac (Catalina).
- Un téléphone FairPhone 3 sous Androïd.
- Une tablette Lenovo sous Androïd.
Tout cela s’est fait dans le cadre des offres de cette bonne « Mère Zaclys » — petit « chaton » s’il en fut — et de son serveur NextCloud. Il faut avouer que le wiki mis en place par ce prestataire est parfait pour aider les débutants.
1. Première étape : La synchronisation et la gestion des fichiers sur le cloud.
Pour ce qui est de la synchronisation avec mon espace disque dans les nuages disponibles chez Zaclys, tout se passe presque bien avec les machines sous Androïd et Linux en utilisant le logiciel client de NextCloud. En effet, pour les Mac’s, c’est un peu plus compliqué puisque, si l’iMac ne pose pas de problème avec ce logiciel, ce n’est pas le cas du MacBook avec pourtant la même version du système d’exploitation.
Avec ce dernier, dès l’allumage de l’ordinateur, le client NextCloud se lançait, ne se connectait pas automatiquement, et demandait de le faire par l’intermédiaire du navigateur. Cette identification par le web étant faite, on me disait que tout était rentré dans l’ordre. Sauf que, je m’apercevais que le logiciel client ne tournait pas en « tâche de fond ». Je redémarrais encore une fois, le client NextCloud exigeait encore une connexion au service avec le navigateur, et ainsi de suite… Le mythe se Sisyphe était réinventé, même après une réinstallation du client NextCloud.
Depuis j’ai enlevé le client NextCloud et mis à la place son équivalent « OwnCloud » et tout est rentré dans l’ordre. Je n’ai pas compris pourquoi !
Pour ce qui est de la gestion des fichiers, « Finder » sur Mac et « Nautilus » sur Ubuntu, fonctionnent parfaitement. Sur la tablette Androïd, j’avais installé un excellent gestionnaire « Cx Explorateur de fichiers » qui voit les disques réseau et ceux dans les nuages (Dropbox par exemple). J’ai donc dû le connecter (mais cela n’a pas posé de problème particulier) en utilisant WebDav.
2. Seconde étape : quitter Gmail et avoir une adresse électronique chez Zaclys.
Une fois cette adresse créée, tout est simple.
Rien à vous raconter pour les ordinateurs, la construction de comptes sur Thunderbird étant évidente. Sur les machines sous Androïd, il fallait virer l’application Gmail (et dans la foulée le courrielleur d’Orange spécialisé dans la distribution de publicité). Que ce soit pour le smartphone et la tablette j’ai installé le logiciel open source « FairEmail » que j’ai configuré pour relever mes deux messageries : Orange et Zaclys.
3. La troisième étape : l’Agenda.
Tout commençait, dans mon cas, par l’impérieuse nécessité de rapatrier sur mon compte Zaclys mon agenda Google existant. Dans un premier temps, il convient d’exporter le fichier Google (format .ics) et l’importer dans Zaclys. J’ai essayé une petite dizaine de fois en choisissant comme machine de départ soit un mac, soit celle sous Linux. J’essuyais de nombreux échecs (et il me faut l’avouer je déprimais « grave ») et puis tout d’un coup cela a fonctionné. Je n’en ai pas l’explication et sur quelle machine j’étais au moment où le miracle a eu lieu.
Je n’utilise pas l’extension agenda de Thunderbird (je trouve que son utilisation le ralentit, mais bon c’est affaire de goût). Le wiki de la « Mère Zaclys » décrit les manipulations à faire pour lire l’agenda à partir du logiciel dédié sur Mac. Pour ce qui est de celui d’Ubuntu cela s’est fait automatiquement (c’est peut-être pour cela que rien n’est dit sur le wiki ?) une fois que l’on a supprimé le compte Gmail et créé celui de Zaclys tout se fait instantanément sans ajout de module passerelle.
Pour les machines sous Androïd, mon choix s’est très rapidement porté sur aCalendar. Là encore le wiki de la Mère Zaclys intitulé : « Synchronisation des agendas, des tâches et des contacts sous Android (DAVx5) » décrit parfaitement les différentes tâches à faire.
Ce qui n’est pour l’instant pas terrible :
- L’interface de la version web de NextCloud est particulièrement laide, lourde et lente (on n’a pas la fibre dans le Lot !).
- La prise en charge des couleurs affectées aux évènements du calendrier ne se fait pas sur les machines distantes, il y a-t-il une solution ?
- Etc.
Mais à part cela, tout marche et j’ai viré l’agenda de Google…
4. La quatrième étape : Le carnet d’adresses…
C’est sur ce point que je vais provisoirement terminer ma migration hors des contrées « Googliennes ».
Mon carnet d’adresses compte un petit millier de fiches. L’exportation depuis Google doit se faire au format vCard (format VCF). À noter que j’avais décidé de le mettre en œuvre, groupe par groupe. Lors de l’importation dans le carnet de NextCloud, cela se passe TRÈS mal. Ainsi, un certain nombre de champs d’un enregistrement sont remplis d’une manière aléatoire (correctement remplis, ou vide, ou contenant la valeur d’un autre, etc.). Un bazar innommable.
J’ai donc décidé de faire une pose et de voir — avant de m’y remettre — s’il existe des outils spécifiques plus fiables. J’ai plein d’importants sujets de préoccupation dans mon actualité.
Ainsi donc, suite dans les prochaines semaines : « Ce n’est qu’un début continuons le combat ! ».
Les liens :
- Le site « Dégooglisons Internet ».
- Le site officiel de Zaclys.
- Le « wiki de la mère Zaclys ».
- Le site officiel de NetxCloud (partiellement en Français).
- Ouverture du MOOC CHATONS : Internet, pourquoi et comment reprendre le contrôle par Framasoft ?