Le présent article a été rédigé AVANT les mesures de confinement décidées en raison de la pandémie du coronavirus. La situation actuelle (au moment où je mets en ligne cet article) est manifestement différente, les frontières — y compris entre États — s’étant fermées.
Les pays de l’Union européenne forment un espace de libre circulation : « l’espace Schengen ». Cette Europe, que l’Histoire a longtemps fait passer pour une terre d’accueil, est loin de l’être aujourd’hui. Les limites de cet espace sont particulièrement étanches et il n’y a pas de vagues déferlantes d’étrangers dans nos territoires comme on nous le raconte.
Refugees crossing the Mediterranean sea on a boat, heading from Turkish coast to the northeastern Greek island of Lesbos, 29 January 2016.
Mon amie Odile, française, qui vit depuis les années 1970 en Écosse,
a envoyé à son réseau de relations, juste avant Noël, un long texte (voir
ci-dessous) sur sa déception et son incompréhension devant le succès des
conservateurs et de Boris Johnson aux élections. Plus
fondamentalement, elle s’interroge sur l’arrivée au pouvoir, dans divers États,
de cette droite extrême, sociale libérale, ou encore populiste, avec des Trump,
des Orbans, des Bolsonaro, etc. Parallèlement elle constate le mécontentement
populaire qui gronde partout dans le monde. Il ne sera pas de mon
propos de discuter de ce qui se passe au Royaume-Uni, car je n’en ai pas la
compétence, mais de porter mon éclairage sur ce qui me semble être à l’origine
de ces mouvements. Pour être clairs, nous sommes devant les effets désastreux
du néolibéralisme.
Pour les morts, comme pour les vivants, l’interrogation est
pertinente. Notre Président, dans un discours, semble-t-il improvisé à
la gare du Nord, nous expliquait : « Une gare, c’est un lieu où l’on croise
les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien. » Bon,
alors moi je reformule la question : dans un cimetière,y-a-t-il des morts
premiers de cordée et d’autres qui ne seront jamais rien ?
Intéressant, non ? Je vous propose d’en survoler quelques aspects.
Je me le promettais depuis plusieurs semaines. Il fallait
bien que j’y revienne un jour, on ne peut abandonner un
« blog » ! Me revoilà donc, après une interruption de presque 3
mois. Pour ce retour (avec dignité ?), permettez-moi ce « billet
foutraque » qui a pour vocation de vous montrer que je suis toujours là,
de plus en plus « radicalisé ». Allez, on va se pencher sur le cas de
l’incendie de cet édifice cultuel qui défraya récemment la
chronique.
Par René Durand le dimanche 30 décembre 2018, 10:51
Le mouvement dit des « gilets jaunes » a quelque chose de
surprenant : son évolution en termes de discours, de projets.
Partant d’une demande strictement poujadiste « non à l’augmentation des
taxes sur les carburants » (en cela parfaitement en harmonie avec celle du
MEDEF qui se plaint que la France soit la plus taxée du monde), tout va
changer. Au fil du temps émergent des revendications, plus
fondamentales, de nature à mettre en cause cette logique néolibérale, ce qui
n’est pas sans me plaire. Puis récemment apparait dans le débat la
gestion démocratique de notre pays ainsi qu’un sujet qui n’était
malheureusement plus abordé ces derniers temps : le référendum
d’initiative citoyenne (RIC).
Il y a de cela quelques jours, je ne savais encore rien de cette
opération « Boléro-Paprika » qui a démarré le 7 septembre
1950. Curieuse appellation pour une action des forces de l’ordre
(certainement le fruit de l’imagination d’un fonctionnaire « plein
d’humour ») indigne de la France. Sont visés des Espagnols (volet
boléro) et des personnes issues des pays de l’Est (paprika). Elle va se
terminer par l’arrestation de 288 individus de douze nationalités
différentes, dont 177 Espagnols. Ainsi, la France se faisait le
« défenseur des libertés » face au bloc soviétique, mais en fait
jouait les bons élèves de l’Ouest (en donnant des gages à Franco). Pour ce
faire, on déportait des militants d’obédience communiste y compris ceux qui
avaient combattu en France et étaient pour le compte devenus des héros de la
résistance !
L’association responsable de l’animation de notre village a décidé
d’organiser un débat citoyen sur la question de l’alimentation. Vaste
sujet, auquel je n’avais jamais vraiment réfléchi, même s’il est au cœur de
l’actualité politique avec la loi sur l’agriculture et l’alimentation. Il
fallait bien que je m’y colle. La première idée, qui tombe sous le
sens, est de la décomposer en quatre éléments :
La production agricole proprement dite.
L’industrie agroalimentaire.
La distribution de ce qui est fabriqué (essentiellement le
fait des grandes surfaces).
Ce système économique, basé sur le profit et l’enrichissement
individuel, corrompt tout. Ce n’est pas une découverte.
L’ensemble de la planète sportive et le football en particulier sont
atteints. Souvent, je me dis que l’on ne devrait plus parler de sport,
mais bien de spectacle. Cela fait pourtant des années maintenant que je
« pourfends » ce système, sans grand succès, je dois bien l’avouer.
L’affaire Neymar, du nom de ce joueur acheté par la société qatarie
« PSG », a fait la une de la presse et tout un chacun est éberlué par
les montants mis en œuvre. Permettez-moi de revenir sur cet
épisode.
L’actualité récente a mis en lumière les pratiques homophobes en
France et dans le monde. Je ne reviendrai pas sur l’attitude du
gouvernement tchétchène où la police emprisonne, en dehors de tout
cadre légal, des homosexuels. Une centaine seraient détenus et
torturés depuis février, et trois auraient été tués. Plus largement on estime
qu’en 2016, encore 73 pays condamnent l’homosexualité et que 13 États
(ou partie d’État) prévoient la peine de mort. En France c’est
l’affaire Hanouna et ses propos scandaleux qui tiennent le
devant de la scène. Ainsi donc nous n’en avons pas fini avec ces pratiques d’un
autre âge. Cela vise une population non négligeable puisque selon un sondage
conduit en France par l’IFOP (2014) 7 % des hommes et 1 % des femmes
interrogés se définissent comme homosexuels.
L’association de mon (nouveau) village (« Al
Cloquier ») a une dimension fortement socioculturelle et c’est très
bien comme cela. Tous les ans, elle fait intervenir un conférencier sur un
thème donné. Celui choisi cette année, rompu à l’exercice, spécialiste
de la musique « savante », a bien voulu s’essayer sur
l’histoire jazz, domaine que, manifestement, il connaissait
moins bien. À la fin de sa présentation, pour autant complète et documentée,
j’étais fort en colère. Je vais tenter, dans le présent article, de
vous expliquer pourquoi.
C’est le 10 septembre 2012, sur la terrasse de la maison familiale
(La Selle-sur-le-Bied dans le Loiret) que Jacqueline Sauvage, âgée de 65 ans,
tire à trois reprises dans le dos de son mari, Norbert avec un fusil de
chasse. Ainsi, après 47 années de violence conjugale, dont certaines
le jour même, tout le monde voit dans ce geste de la légitime défense. Lors du
procès, les 3 filles du couple confirment les violences de leur père sur leur
mère et indiquent qu’elles ont, elles aussi, été abusées sexuellement. Cette
situation était largement connue dans la commune (et par le maire) et bien des
voisins et des habitants ont confirmé le caractère violent et injurieux de cet
homme. La veille du meurtre (le 9 septembre 2012), le fils du couple se suicide
par pendaison. Quand elle abat son époux, la mère ignore ce fait qu’elle
n’apprendra que lors de sa garde à vue.
Il faut vous l’avouer, je suis partiellement tombé, après avoir
quitté le monde Windows et mes relations passionnées avec Linux, dans l’univers
d’Apple. Il y a quelques années j’ai craqué pour un
iMac, bête de course achetée d’occasion à un ami cher... Le
climat lotois ne semble pas lui avoir profité puisque sa carte graphique m’a
lâché récemment.
Il me semble important (en ces temps difficiles et seulement de temps en
temps parce qu’au-delà ils y prennent goût) de permettre aux
« vilains » et autres « sans dents » quelques
instants de liesse ! En cette période de régression sociale, cela est
bien. La quinzième édition du Championnat d’Europe des nations de football
encore dénommée « Euro 2016 » qui se termine (le 10 juillet
2016) tombe à pic. Cela peut leur permettre d’oublier les misères de
ce monde. Cela est d’autant mieux que cela ne coûte pas grand-chose aux
organisateurs (le contribuable est là pour cela), mais leur rapporte un
maximum ! Démonstration ?
Le 24 avril 2013, le Rana Plaza, immeuble de huit étages qui
abritait plusieurs ateliers de confection au Bangladesh, s’effondrait. On
dénombrait au final 1 135 morts, pour l’essentiel des ouvrières
de patrons sans morale et avides de profits qui fabriquaient des vêtements
« low-cost » pour le compte d’enseignes bien connues dans notre pays.
À longueur de spots télévisés, celles-ci se mènent une guerre des prix dont
nombre de nos concitoyen(ne)s se félicitent ! Ils sont si bas et nous
permettent ainsi de consommer sans contraintes !
La « fête des Faucheurs du Lot » se tenait, les 2 et 3
avril dernier, à la « ferme de la Rauze » au Bourg, un
village limitrophe d’Anglars où maintenant je réside. La famille M., qui
exploite cet établissement agricole, avec l’aide de voisins et amis fortement
impliqués, a mis en place toute l’infrastructure capable d’accueillir
les 3 à 4 000 visiteurs qui ont afflué sur la ferme pendant les deux
jours. Au menu de ce week-end plusieurs conférences et débats dont je
voudrais vous dire quelques mots.
Je vais commencer par lever toute ambiguïté : ce qui suit ne peut-être
considéré comme une tentative d’excuser ou de banaliser les attentats du
13 novembre dernier. Ce sont des actes ignobles perpétrés par des
assassins fanatiques, fous d‘un Dieu dans lequel aucun être humain ne peut se
reconnaître. L’islam n’est malheureusement pas la seule religion à avoir en son
sein des malades mentaux capables de telles choses en son nom. Ce qui
m’intéressera dans ce billet ce sont les conséquences de l’état d’urgence mis
en place au lendemain de ces atrocités et de la révision de la constitution que
notre gouvernement envisage.
Le soir du 13 novembre, d'ignobles assassins, à l'idéologie
fascisante, ont tué 129 personnes à Paris et à Saint-Denis. Ces
crimes sont horribles, effroyables. Ils s’inscrivent dans une lignée d’actes
sanglants et criminels (Charlie Hebdo et l’hypercasher, musée du Bardo,
Beyrouth, Bagdad, Bamako, etc.), perpétrés par des individus téléguidés,
organisés par Daesh autour d’une idéologie fasciste, sectaire, porteuse de
haine et de guerre. Comme l’immense majorité de mes compatriotes, je ne peux
que condamner ces actes. En tous cas, l'objectif de ces criminels était
clair : terroriser les gens. Au vu des réactions de nos politiques, il
semble bien qu’ils soient arrivés à leur fin !
Le système de pensée néo-libérale perfuse manifestement l’ensemble
des structures de l’État. Nos gouvernants sont atteints et infectés.
Ils ne sont manifestement plus en charge de l'intérêt général et du bien-être
du plus grand nombre, mais de l'intérêt « ego centré » des
entreprises et des caisses de Bercy. En marge des événements qui ont accompagné
l'annonce de la vague de licenciements à Air France-KLM, l'observation du rôle
des différents acteurs du secteur me semble pertinente. Il s’agira de
montrer comment l’incohérence de petites politiques à courte vue, la recherche
de bénéfices immédiats et sans éthique peuvent conduire à un désastre.
Démonstration ?
Cela faisait plusieurs mois que je voulais écrire un article sur la
question des « Femen ». La dernière irruption de nos
activistes au « salon de la femme
musulmane 2015 » de Pontoise va donc servir de
déclencheur. La question pour moi ne sera pas de traiter de ce salon, ni de la
manifestation du 1er mai du FN où elles firent aussi leur apparition, mais
de la pertinence des modes d'action mis en œuvre. Que faut-il en penser ?
Après lecture de nombreux articles, de nombreux avis et après de
nombreuses discussions avec des proches, je reste partagé !
Quand j’étais bien plus jeune, Fernand Raynaud m’a beaucoup
fait rire, avec son sketch sur ce pauvre paysan qui nous répètait en
boucle : « Ca eût payé, mais ça paye
plus ! ». Nous étions dans les années soixante.
Je vous proposerais bien, ce jour, une version actualisée de ce
personnage. Il est vrai que ce pauvre paysan d’aujourd’hui est
simultanément patron de diverses entreprises agroalimentaires et pour faire
sens, patron de la FNSEA et donc de la totalité des chambres
d’agriculture ! Ce pov’paysan là se nomme Xavier
Beulin !