Par René Durand le samedi 20 février 2021, 11:36 - Divers
L’objectif était ambitieux : il s’agissait tout bonnement de quitter Google — de me dégoogliser suivant l’expression à la mode, décision pour moi éminemment politique. Le présent article a pour but de décrire la démarche et de montrer à la fois sa complexité, mais aussi sa relative simplicité. Il faut bien l’admettre les prestations offertes par Google sont d’une utilisation facile, elles sont esthétiques, complémentaires et donc rapidement indispensables. On est dans l’addiction. Mais rappelons-nous que : « si c’est gratuit, c’est nous le produit ». Et je voulais arrêter d’être qu’un « con-sommateur » au « cerveau disponible ».
Par René Durand le jeudi 11 février 2021, 22:14 - Vivre ensemble
L’histoire de cette famille est, à bien des égards, banale et exemplaire de la politique de découragement par la tracasserie, conduite par ce gouvernement. Banale, car elle s’inscrit dans cette idéologie néolibérale qui refuse l’autre, celui qui n’est pas né du bon côté. Il ne doit pas exister et doit être rendu « invisible ». Des comme celle-là il y en a des milliers et elles se terminent généralement par des drames, des refoulements, des vies dans la clandestinité, etc.
Mais on le sait tous, cela n’est pas inéluctable. Ce Président, son ministre de l’intérieur et leurs préfets doivent tous, aujourd’hui, prendre en compte la capacité des citoyens à se rassembler. Ils sont très nombreux à côtoyer, à fréquenter, à aider et défendre les victimes de cette politique. Elle leur apparaît de plus en plus « inadmissible – inhumaine – révoltante » et « c’est de la honte et de la colère » qu’ils éprouvent. Dès lors, ils agissent et obtiennent des avancées.
Permettez-moi de vous souhaiter, en mon nom et en celui de Michèle, nos meilleurs vœux, de bonheur et de santé pour cette nouvelle année 2021.
Comme vous le savez peut-être, nous nous installons, petit à petit, dans cette nouvelle vie qui est devenue la nôtre depuis la fin 2019. En tout cas, pour vous — comme pour nous — 2020 n’a pas vraiment été une bonne année…
Comment feriez-vous, vous qui êtes particulièrement géniaux, pour travailler, rendre un service, alors que vous n’existez pas ? Ma question vous paraît idiote ? Et pourtant c’est ce que font plusieurs dizaines de milliers d’hommes et de femmes « sans-papiers » tous les jours !
Ce qu’il y a d’intéressant avec les mots, c’est qu’ils permettent de structurer des discours, d’une belle cohérence, de nature à convaincre ceux qui ont envie de l’être, mais qui — si l’on gratte un peu — s’effondrent tant ils s’appuient sur des demi, voire des contre-vérités.
Edgar Morin (@edgarmorinparis) a retweeté le 30 mars ce propos d’Aurélien Taché : « Être solidaire, c’est protéger l’ensemble des personnes présentes sur son territoire sans distinction. C’est ce que le Portugal vient de nous prouver. Et nous ? » Aujourd’hui, je voudrais évoquer le sort de ces gens « qui ne sont rien », migrants ou sans domicile fixe. Nos institutions semblent les ignorer (ou pire les maltraiter) et c’est certainement eux qui — au final — vont payer le prix fort.
Le chirurgien Jacques Tenon écrivait en 1788 : « Les hôpitaux sont en quelque sorte la mesure de la civilisation d’un peuple ». En 2020 on le dit autrement comme le fait Jean-Dominique Michel, Anthropologue de la santé à l’occasion de la pandémie : « Les statistiques montrent que les pays les plus touchés sont ceux qui ont réduit massivement les capacités des services de soins intensifs. ». Dans ce qui suit, je ne vais pas critiquer que de la Macronie (qui doit toutefois porter une partie du fardeau), mais de tous les gouvernements (droite et PS) qui ont « cassé » l’hôpital public tout au long des dernières années.
Voici donc mon premier article rédigé en état de confinement avancé. C’est aux environs du 20 janvier que l’on va commencer à compter les premiers malades infectés par ce Covid-19. À l’heure où j’écris ces lignes, nous en serions, au niveau mondial, à 510 644 cas ayant entraîné 23 028 décès. À la même heure en France nous dénombrons 25 233 contaminés et 1 331 morts, mais rien n’est moins certain. N’espérez pas me voir rédiger sur ce blog un article médical, ou une chronique de ces longues journées de confinement. Non, je vais vous parler (malheureusement pour certains, je sais !) de politique. Pour changer !
Par René Durand le samedi 21 mars 2020, 08:50 - Réflexions
Le présent article a été rédigé AVANT les mesures de confinement décidées en raison de la pandémie du coronavirus. La situation actuelle (au moment où je mets en ligne cet article) est manifestement différente, les frontières — y compris entre États — s’étant fermées.
Les pays de l’Union européenne forment un espace de libre circulation : « l’espace Schengen ». Cette Europe, que l’Histoire a longtemps fait passer pour une terre d’accueil, est loin de l’être aujourd’hui. Les limites de cet espace sont particulièrement étanches et il n’y a pas de vagues déferlantes d’étrangers dans nos territoires comme on nous le raconte.
Refugees crossing the Mediterranean sea on a boat, heading from Turkish coast to the northeastern Greek island of Lesbos, 29 January 2016.
Ces derniers temps, j’ai découvert (vous aussi peut-être ?) l’existence d’une entreprise multinationale majeure que je ne connaissais pas. Le quotidien Le Monde utilise la formule : « En quelques semaines, BlackRock est passé de l’ombre à la lumière crue, celle des accusations et de la polémique ». Aujourd’hui les « gens d’en bas » entraperçoivent ses immenses pouvoirs et, en conséquence, ses capacités de nuisance. Le 10 février, des militants ont pénétré dans les bureaux parisiens de cette société et ont sali les murs en y inscrivant quelques vérités que ces derniers ont manifestement eu du mal à entendre. Intéressons-nous donc à BlackRock.
Voilà un sujet que je me promettais de traiter sur mon blog depuis
des années. Mais, chaque fois, je reculais. La raison en est simple :
dans le territoire que j’habite et plus largement parmi mes amis, je compte
nombre de colibris que j’avais peur de blesser. Conscients de la
nécessité de lutter contre le réchauffement climatique et la dégradation de
notre environnement, ils ont décidé de se battre. Pour ce faire ils ont changé
leurs pratiques quotidiennes, pour les rendre conformes à leurs idées et bien
souvent remarquables. Toutefois il me semble, que pour nombre d’entre
eux, leur attitude (de colibri) les exonère de franchir une étape et d’aller
au-delà : « moi je fais bien, la politique ce n’est pas mon truc, que déjà tout
le monde fasse comme moi ». Alors, peut-on se contenter de n’être qu’un
colibri ?
Nous l’avons tous appris à l’école, la devise de la République
française c’est « Liberté, égalité, fraternité ». Aujourd’hui j’ai
envie de me pencher sur l’égalité et son contraire « l’inégalité
». L’actualité m’y invite que ce soit à travers la question des
retraites, des profits de nos entreprises, de la pauvreté en France, etc. Les
experts l’affirment, les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de
plus en plus pauvres.
Mon amie Odile, française, qui vit depuis les années 1970 en Écosse,
a envoyé à son réseau de relations, juste avant Noël, un long texte (voir
ci-dessous) sur sa déception et son incompréhension devant le succès des
conservateurs et de Boris Johnson aux élections. Plus
fondamentalement, elle s’interroge sur l’arrivée au pouvoir, dans divers États,
de cette droite extrême, sociale libérale, ou encore populiste, avec des Trump,
des Orbans, des Bolsonaro, etc. Parallèlement elle constate le mécontentement
populaire qui gronde partout dans le monde. Il ne sera pas de mon
propos de discuter de ce qui se passe au Royaume-Uni, car je n’en ai pas la
compétence, mais de porter mon éclairage sur ce qui me semble être à l’origine
de ces mouvements. Pour être clairs, nous sommes devant les effets désastreux
du néolibéralisme.
Pour les morts, comme pour les vivants, l’interrogation est
pertinente. Notre Président, dans un discours, semble-t-il improvisé à
la gare du Nord, nous expliquait : « Une gare, c’est un lieu où l’on croise
les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien. » Bon,
alors moi je reformule la question : dans un cimetière,y-a-t-il des morts
premiers de cordée et d’autres qui ne seront jamais rien ?
Intéressant, non ? Je vous propose d’en survoler quelques aspects.
Par René Durand le vendredi 9 août 2019, 16:22 - Spectacle vivant
Ce 13 juillet au soir, nous étions à la représentation de la
pièce de Roland Auzet « Nous l’Europe, Banquet des peuples »
dans la cour du Lycée Saint-Joseph, scène traditionnelle du festival.
Le texte est de Laurent Gaudé qui sera par ailleurs présent lors du débat
organisé par Amnesty International : « Un temps pour parler de
fraternité » qui se tiendra le lendemain (14 juillet). Il
faut bien admettre que les premiers instants laissaient augurer d’un spectacle
« de combat » qui venait à point nommé atténuer les effets
dévastateurs d’élections « catastrophiques ».
Je crois avoir assisté, avec ces élections européennes 2019, à la
plus curieuse des manipulations médiatiques dont nous ayons été
témoins. Il me semble que le système jupitérien maîtrise totalement sa
communication, le Président s’étant même permis de les détourner de leurs
objectifs. Au final, et à la surprise générale, la participation augmente, les
verts sortent grandis de ce scrutin (et c’est bien), mon camp (la
gauche de la gauche) n’a pas progressé d’un poil, voire régressé suivant la
consultation de comparaison. Et cela, je n’aime pas du tout !
Je me le promettais depuis plusieurs semaines. Il fallait
bien que j’y revienne un jour, on ne peut abandonner un
« blog » ! Me revoilà donc, après une interruption de presque 3
mois. Pour ce retour (avec dignité ?), permettez-moi ce « billet
foutraque » qui a pour vocation de vous montrer que je suis toujours là,
de plus en plus « radicalisé ». Allez, on va se pencher sur le cas de
l’incendie de cet édifice cultuel qui défraya récemment la
chronique.
D’un homme formidable qui, à la fois, était capable de
faire des additions de colonnes de chiffres à la vitesse du déplacement de son
crayon, des opérations hallucinantes en calcul mental, mais qui, au final,
n’aura pas été foutu de compter jusqu’à 99, voire 100, et même plus si
affinité !
Joseph Durand, mon père, né le 29 février 1920, aura
donc attendu 98 ans et 11 mois pour nous quitter.
Par René Durand le jeudi 10 janvier 2019, 11:58 - Divers
Permettez-moi de vous souhaiter nos meilleurs vœux, de bonheur et de
santé pour cette nouvelle année 2019.
Petit à petit, nous continuons à nous installer dans ce magnifique pays et dans
notre belle maison. Nos diverses activités ont toutefois tendance à troubler
notre tranquillité...
Par René Durand le dimanche 30 décembre 2018, 10:51 - Réflexions
Le mouvement dit des « gilets jaunes » a quelque chose de
surprenant : son évolution en termes de discours, de projets.
Partant d’une demande strictement poujadiste « non à l’augmentation des
taxes sur les carburants » (en cela parfaitement en harmonie avec celle du
MEDEF qui se plaint que la France soit la plus taxée du monde), tout va
changer. Au fil du temps émergent des revendications, plus
fondamentales, de nature à mettre en cause cette logique néolibérale, ce qui
n’est pas sans me plaire. Puis récemment apparait dans le débat la
gestion démocratique de notre pays ainsi qu’un sujet qui n’était
malheureusement plus abordé ces derniers temps : le référendum
d’initiative citoyenne (RIC).